samedi 22 août 2009

Collection Histoire.

Les éditions POINTS vous propose une collection de 10 ouvrages consacrés à l'antiquité. De la Grèce pré-classique à 337 après JC , je ne peux que vous conseiller ses ouvrages à caractère universitaire (et donc pour un publique avertis).

lundi 10 août 2009

20 juillet 1944

Le complot du 20 juillet 1944 est un événement historique de premier ordre. Il est la manifestation la plus spectaculaire et inattendue de la réalité de la résistance allemande au régime nazi. Cet attenta à la bombe sur la personne d’Adolf Hitler est particulier parce qu’il est perpétré par de hauts dignitaires allemands, notamment de nombreux gradés de la Wehrmacht.

Si les Alliés avaient bien compris l’avantage de laisser Hitler à la tête du pouvoir exécutif à la fin de la guerre, les représentants de la Wehrmacht avaient eux aussi perçu le danger qu'il représentait pour leur pays. Car ne vous y trompez pas, les motivations de cet attentat sont certes de destituer Hitler afin de négocier un paix avec les alliés mais également de sauvez une certaine conception d’un état allemand bourgeois voir aristocratique.

Ce plan qui vise à faire exploser une bombe dans le bunker d’Hitler était orchestré par Claus von Stauffenberg. Ce Colonel de la Wehrmacht brillait pourtant pour ces états de service sur les campagnes de l’Est et notamment une blessure conséquente en Afrique qui le prive d’une main et d’un œil. Stauffenberg, issue de l’aristocratie Prussienne, n’a pas toujours été anti nazi. Il loue l’arrivé de Hitler au pouvoir en 1933 comme beaucoup d’allemand à cette époque qui voient en lui le seul homme capable de redonner à l’Allemagne sont intégrité sur la place internationale. Et ce n’est qu’en 1944 qu’il constat l’impasse dans laquelle l’Allemagne s’engouffre. Une question est donc à poser : Si Hitler n’avait pas mené l’Allemagne à sa perte, Stauffenberg aurait il perpétrer cette attentat ? Sans doute que non. Car bien que le problème des camps fut soulevé par les résistants, ils n’étaient pas leur motivation première.

Le complot du 20 juillet vise donc à l’élimination d’Hitler et au déclanchement du plan Valkyrie par la suite. Cette opération doit permettre aux insurgés de prendre la contrôle des forces armées de Berlin et ainsi de perpétrer un véritable coup d’état qui emprisonnerait les représentants nazis et rallierait chaque province du pays à la cause. Par métonymie, on appelle aussi opération Walkyrie le complot lui-même.

Idéalement la bombe devait tuer Hitler, Himmler et Goering. Mais l’attentat fut de nombreuse fois retardé par l’absence de l’une des cibles dans les différentes réunions. Stauffenberg décide malgré tous de mettre le plan à exécution le 20 juillet alors que Himmler n’est pas présent. Rapproché de Hitler depuis plusieurs mois, il participe aux réunions qui ce tienne au Wolfsschanze (le cartier général d’Hitler). Deux charges explosives placées dans une sacoche au pied de la table de réunion ; un détonateur britannique à acide (10 à 15 minutes de délais). Déclanchement du plan Valkyrie à l’issue, prise du pouvoir au soir du 20 juillet, constitution d’un nouveau gouvernement (auquel participe activement Stauffenberg). Fin de la guerre pour Aout 1944.

Mais qu’est ce qui n’a pas marché ?

Premièrement la réunion est avancée d’une demi-heure, suite à la visite de Mussolini. Stauffenberg doit alors préparer la bombe dans la précipitation. Puisque, au vue de la configuration du bunker, on lui a assuré qu’une charge suffirait, il n’en prépare qu’une. Or suite à des travaux en cours, la réunion n’a pas lieu dans le bunker mais une cabane adjacente. Les fenêtres sont ouvertes, il fait très chaud en Pologne cet été de 1944. De toute évidence la déflagration ne sera pas suffisante, la pression devait se contenir dans le bunker et tuer tous ses occupants. La cabane et ses fenêtres ouvertes ne joueront pas cet effet aggravant. Stauffenberg qui n’est pas artificier l’ignore et puis de toute façon il est trop tard.
La table sous laquelle est posée la bombe est en bois massif. La sacoche est d’ailleurs déplacer derrière un gros pied central après que Claus l’ai placé à proximité du Führer. Au moment de l’explosion, Hitler discute de la situation du front russe, au nord de la carte et donc presque à l’opposé de la bombe. 12h42 elle explose, tuant quatre personnes, dont le générale Schmundt, blesse sévèrement neuf autres. Hitler souffre que d'éraflures et de contusions.

Le plan Valkyrie est bien lancer mais la confirmation de la mort du Führer se fait attendre et l'opération n’est pas lancée dans des délais suffisant. Il semble que si cela avait été fait sans hésitation le coup d’état aurait fonctionné sans la mort d’Hitler.

Stauffenberg est arrêter est fusillé au soir du 20 juillet. L'excution a lieu dans la cour du Bendlerblock. Les derniers mots de Stauffenberg auraient été « Vive l'Allemagne sacrée! ». Parmi les 200 personnes qui furent exécutées à la suite de l'échec du complot se trouvent un Generalfeldmarschall (Erwin von Witzleben), 19 généraux, 26 colonels, deux ambassadeurs, sept diplomates, un ministre, trois secrétaires d'État ainsi que le chef de la police criminelle. Il faut ajouter à ces hommes plusieurs dirigeants de haut rang (Oberpräsidenten, Polizeipräsidenten, et Regierungpräsidenten).

Les autres conjurés étaient le général Ludwig Beck, le général Friedrich Olbricht, le général de division Henning von Tresckow, Paul von Hase, le général Carl-Heinrich von Stülpnagel, le général Helmuth Stieff, le préfet de police de Berlin Comte Wolf Heinrich von Helldorf, Carl Goerdeler, Alfred Delp, le lieutenant-colonel Robert Bernardis, Carl Szokoll, le comte Hans-Jürgen von Blumenthal, Adam von Trott zu Solz, Gottfried von Bismark et la princesse Marie Vassiltchikov.

Erwin Rommel et Günther von Kluge, étaient au courant de l'attentat et furent contraints au suicide. Erwin von Witzleben, membre de la conspiration, fut pendu après un procès devant le Volksgerichtshof, presidé par Roland Freisler. Le général Erich Hoepner subira le même sort le 8 août, dans la prison de Plötzensee.

Si cet opération fut un échec elle n’est pas dénuée d’intérêt ni de conséquence. Elle permet au peuple allemand de faire valoir ces héros dans une période de leur histoire difficile. De nos jours, Claus von Stauffenberg est célébré comme un héros et un symbole de la résistance allemande au régime nazi. De 1933 à 1945, 32 500 allemands sont condamnés à mort et exécutées, la plupart du temps pour motifs politiques.




Il est temps que maintenant quelque chose soit fait. Toutefois, celui qui ose faire quelque chose doit être conscient que c'est bien en tant que traître qu'il entrera dans l'Histoire allemande. Cependant, s'il s'abstient d'agir, il serait alors un traître face à sa propre conscience .


Claus Schenk Graf von Stauffenberg

mardi 4 août 2009

Les découvertes archéologiques en image



"Les découvertes archéologiques en image" est un blog annonyme (hélas) qui vous permet de retrouver de cours exposé sur les découvertes archéologique du moment. Le tous en image ce qui facilite grandement la prise de contact pas forcement aisé de prime abord.

lundi 3 août 2009

1515 pour Nini...


1515 ? Marignan ! Oui mais encor ? Cette date tous les petits français(es) la connaissent. Mais de quoi s’agit-il ? Même moi je me plante quand j’en parle puisque je la confonds avec la bataille de Crécy qui est une victoire écrasante de l’armée anglaise sur la chevalerie française en 1346. Nini elle connait bien cette date c'est l'une des seules dont elle se souvien.

Pour comprendre nous allons tenter de répondre aux 4 questions alors qu’a l’école nous n’en voyons qu’une seule : Quand, Qui, Comment et Pourquoi ?

QUAND ?

Bon le Quand tous le monde sait. On peu peut être ajouter un petit où : A Marignan, oui c’est bien mais plus précisément, en Italie aujourd'hui Melegnano, ville à 16 km au sud-est de Milan. On peu même préciser le quand en ajoutant que c’était le 13 et 14 septembre.

QUI ?

Maintenant qui ? Les français, les vénitiens et les suisses. Pour les français nous avions entre autre un certain François 1er et ces alliés les Vénitiens contre les suisses qui défendaient alors le Milanais.

COMMENT ?

Marignan est une victoire des « français » contre les suisses qui met un terme à la guerre d’Italie commencé en 1494 par Charles VIII. Le comment c’est 16 000 morts en deux jours rien que ça ! François Ier rassemble une armée de 50 000 hommes. Pour financer ses dépenses militaires, le roi augmente l'impôt et fait des emprunts, car il lui faut acheter la neutralité d'Henri VIII d'Angleterre mais aussi celle de Charles de Gand, futur Charles Quint. 400 kilos d'or (150 000 écus) vont à la garnison suisse. En l'absence du roi, sa mère, Louise de Savoie assure la régence.
L'armée de François Ier est placée sous le haut commandement de la Trémoille, Jacques de Trivulce, Lautrec, Bayard et Robert III de La Marck de Bouillon. Composée de nobles français, arquebusiers et arbalétriers gascons et navarrais, lansquenets allemands, et mercenaires des Pays-Bas (qui a dit que l’Europe était une idée neuve ?), l'armée française comprenait plus de 22 000 lansquenets allemands ; 2 500 cavaliers lourdement armés; vingt compagnies de Navarrais, Basques et Gascons (10 000 hommes), aux ordres du général basco-navarrais Pedro Navarro ; 8 000 fantassins français et 3 200 sapeurs ou charpentiers; une artillerie de 72 grosses pièces ; un important train des équipages, sous le commandement de Galiot de Genouillac, sénéchal d'Armagnac.

De mai à août, 32 000 Suisses avaient fait mouvement vers Suse, Pignerol et Saluces pour empêcher le passage des Alpes par les Français. Les Suisses étaient conduits par leurs meilleurs généraux Werner Steiner de Zug, Hugues de Hallwyl et l'avoyer de Watteville de Berne.

François le français regroupe ses troupes sur Grenoble. Les suisses se positionnent alors naturellement leurs troupes sur les alpes pour couper l’accès à l’Italie. Ils tiennent la route du Monts Cenis. Pas grave les troupes du jeunes François les contournes par le sud et le col de l’Argentière. Se sentier de chevrier alors presque impraticable devient en quelque jours une voie carrossable après le travail acharné de 3000 sapeurs. 30 000 hommes y passent du 4 au 9 Aout 1515. Suite à cette manœuvre audacieuse bien des suisses qui nous le verrons plus bas se batte pour le pape, flippent un max. Après les accords de Gallarate, c’est 10 000 d’entre eux qui tournent les talons pour la Suisse. Cela ne fait que prouver l’énorme dissension entre les confédérer qui manquent d’un chef unique.

Or donc, nous voici avec 20 000 suisses face à 30 000 « français ». Il fait beau (information qui ne sert à rien en l’occurrence mais que nous avons) ! Le 13 la bataille dure 6 heures et ne se termine que vers 23h00 quand plus personnes ne sais sur qui il tape ! François y participe lui-même on dit même qu’il dort sur le champ de bataille la nuit venue. Les Suisses décident de ne pas rentrer sur Milan et de tenir leurs positions. Les combats reprennent au petit matin et bien que l’artillerie française fasse des ravages le conflit semble tourné à l’avantage des suisses. Se n’est que grâce à l’intervention des Vénitiens que la bataille bascule. Les suisses sont alors anéantis : 14 000 morts du coté de la confédération ce soir là.

POURQUOI ?

Pourquoi allé ainsi revendiquer les terres milanaises ? Et bien parce qu’elle on appartenue au une certaine tranche de l’aristocratie française (Anjou) à une époque, 1442, et que suite à un ensemble de revers le royaume de Naples s’en empare. Après ce n’est qu’une histoire de revendication hérité d’un monarque à un autre. C’est Charles VII qui sera le plus véhément à récupérer ces terres. Pour ce faire chaque partie fera appel aux mercenaires suisses. Une alliance de dix ans est d’ailleurs signée mais a l’issue de laquelle les suisses (mal rémunérer et souvent oublier) se retourneront contre les français. La France se retire d’ailleurs par séquence de l’Italie mais souvent sans résistance. Les suisses fort de leurs réussite vont donc pousser le vice jusqu'à assiéger Dijon en été 1313. Le 14 septembre un traité est signé avec le défenseur de la ville La Trémoille. Ce traité prévoit 400 000 couronnes et 20 000 écus d’indemnité. Le souci c’est que Louis XII roi de France de l’époque ne l’entend pas ainsi et ne tient pas le traité qu’il n’a pas consentit ! Il meure le 1 janvier 1515 et laisse ce différent en héritage à François 1er. François fait valoir alors ses droits sur le Milanais par l’intermédiaire de sa femme héritière d’Orléans. Il lève une armée et vous avez déjà lue la suite. En face le Pape qui lorgne lui aussi sur Milan engage les suisses remontés à bloc contre François et ces descendants.

Au final le jeune François 1er s’assure d’une grande victoire au tout début de son règne.

François Ier prend rapidement le contrôle de la Lombardie, qu'il conservera jusqu'au désastre de Pavie, en 1525. Le 13 octobre, il signe avec le pape Léon X, le Traité de Viterbe. Le pape s'y engage à reconnaître l'autorité du roi de France sur le duché de Milan, et lui offre Parme et Plaisance, en échange de son soutien à Florence, contre Venise.

Il signe la paix perpétuelle de Fribourg le 29 novembre 1516 avec les cantons suisses. Ce traité restera en vigueur jusqu’à la fin de la monarchie en France en 1792.
Les Suisses mettent leurs mercenaires au service du roi de France, par le traité de Genève le 7 novembre 1515.

Le 13 août 1516, François Ier et le jeune roi des Espagnes Charles Ier, futur Charles Quint, signent le traité de Noyon qui confirme à François Ier la possession du Milanais, qui restitue la Navarre à Henri d’Albret et qui promet à Charles la main de la fille aînée du roi de France, Louise, alors âgée d’un an (mais qui ne survivra pas à son troisième anniversaire). Dans la dot de la future mariée sont inclus les droits sur le royaume de Naples.

Les relations entre le roi de France, roi Très-Chrétien, et le pape, sont à redéfinir. L'accord du pape est indispensable pour l'acquisition durable des conquêtes, et la perception des décimes sur le clergé. En décembre 1515, la rencontre de Bologne permet d'engager les négociations. Antoine Duprat signe en son nom le concordat de Bologne le 18 août 1516. Ce concordat régira les relations entre le royaume de France et la Papauté jusqu’à la Révolution française. Désormais, le roi nomme les évêques, archevêques et cardinaux, qui sont par la suite confirmés par le pape et ça croyez moi c’est pas rien… !