lundi 3 août 2009

1515 pour Nini...


1515 ? Marignan ! Oui mais encor ? Cette date tous les petits français(es) la connaissent. Mais de quoi s’agit-il ? Même moi je me plante quand j’en parle puisque je la confonds avec la bataille de Crécy qui est une victoire écrasante de l’armée anglaise sur la chevalerie française en 1346. Nini elle connait bien cette date c'est l'une des seules dont elle se souvien.

Pour comprendre nous allons tenter de répondre aux 4 questions alors qu’a l’école nous n’en voyons qu’une seule : Quand, Qui, Comment et Pourquoi ?

QUAND ?

Bon le Quand tous le monde sait. On peu peut être ajouter un petit où : A Marignan, oui c’est bien mais plus précisément, en Italie aujourd'hui Melegnano, ville à 16 km au sud-est de Milan. On peu même préciser le quand en ajoutant que c’était le 13 et 14 septembre.

QUI ?

Maintenant qui ? Les français, les vénitiens et les suisses. Pour les français nous avions entre autre un certain François 1er et ces alliés les Vénitiens contre les suisses qui défendaient alors le Milanais.

COMMENT ?

Marignan est une victoire des « français » contre les suisses qui met un terme à la guerre d’Italie commencé en 1494 par Charles VIII. Le comment c’est 16 000 morts en deux jours rien que ça ! François Ier rassemble une armée de 50 000 hommes. Pour financer ses dépenses militaires, le roi augmente l'impôt et fait des emprunts, car il lui faut acheter la neutralité d'Henri VIII d'Angleterre mais aussi celle de Charles de Gand, futur Charles Quint. 400 kilos d'or (150 000 écus) vont à la garnison suisse. En l'absence du roi, sa mère, Louise de Savoie assure la régence.
L'armée de François Ier est placée sous le haut commandement de la Trémoille, Jacques de Trivulce, Lautrec, Bayard et Robert III de La Marck de Bouillon. Composée de nobles français, arquebusiers et arbalétriers gascons et navarrais, lansquenets allemands, et mercenaires des Pays-Bas (qui a dit que l’Europe était une idée neuve ?), l'armée française comprenait plus de 22 000 lansquenets allemands ; 2 500 cavaliers lourdement armés; vingt compagnies de Navarrais, Basques et Gascons (10 000 hommes), aux ordres du général basco-navarrais Pedro Navarro ; 8 000 fantassins français et 3 200 sapeurs ou charpentiers; une artillerie de 72 grosses pièces ; un important train des équipages, sous le commandement de Galiot de Genouillac, sénéchal d'Armagnac.

De mai à août, 32 000 Suisses avaient fait mouvement vers Suse, Pignerol et Saluces pour empêcher le passage des Alpes par les Français. Les Suisses étaient conduits par leurs meilleurs généraux Werner Steiner de Zug, Hugues de Hallwyl et l'avoyer de Watteville de Berne.

François le français regroupe ses troupes sur Grenoble. Les suisses se positionnent alors naturellement leurs troupes sur les alpes pour couper l’accès à l’Italie. Ils tiennent la route du Monts Cenis. Pas grave les troupes du jeunes François les contournes par le sud et le col de l’Argentière. Se sentier de chevrier alors presque impraticable devient en quelque jours une voie carrossable après le travail acharné de 3000 sapeurs. 30 000 hommes y passent du 4 au 9 Aout 1515. Suite à cette manœuvre audacieuse bien des suisses qui nous le verrons plus bas se batte pour le pape, flippent un max. Après les accords de Gallarate, c’est 10 000 d’entre eux qui tournent les talons pour la Suisse. Cela ne fait que prouver l’énorme dissension entre les confédérer qui manquent d’un chef unique.

Or donc, nous voici avec 20 000 suisses face à 30 000 « français ». Il fait beau (information qui ne sert à rien en l’occurrence mais que nous avons) ! Le 13 la bataille dure 6 heures et ne se termine que vers 23h00 quand plus personnes ne sais sur qui il tape ! François y participe lui-même on dit même qu’il dort sur le champ de bataille la nuit venue. Les Suisses décident de ne pas rentrer sur Milan et de tenir leurs positions. Les combats reprennent au petit matin et bien que l’artillerie française fasse des ravages le conflit semble tourné à l’avantage des suisses. Se n’est que grâce à l’intervention des Vénitiens que la bataille bascule. Les suisses sont alors anéantis : 14 000 morts du coté de la confédération ce soir là.

POURQUOI ?

Pourquoi allé ainsi revendiquer les terres milanaises ? Et bien parce qu’elle on appartenue au une certaine tranche de l’aristocratie française (Anjou) à une époque, 1442, et que suite à un ensemble de revers le royaume de Naples s’en empare. Après ce n’est qu’une histoire de revendication hérité d’un monarque à un autre. C’est Charles VII qui sera le plus véhément à récupérer ces terres. Pour ce faire chaque partie fera appel aux mercenaires suisses. Une alliance de dix ans est d’ailleurs signée mais a l’issue de laquelle les suisses (mal rémunérer et souvent oublier) se retourneront contre les français. La France se retire d’ailleurs par séquence de l’Italie mais souvent sans résistance. Les suisses fort de leurs réussite vont donc pousser le vice jusqu'à assiéger Dijon en été 1313. Le 14 septembre un traité est signé avec le défenseur de la ville La Trémoille. Ce traité prévoit 400 000 couronnes et 20 000 écus d’indemnité. Le souci c’est que Louis XII roi de France de l’époque ne l’entend pas ainsi et ne tient pas le traité qu’il n’a pas consentit ! Il meure le 1 janvier 1515 et laisse ce différent en héritage à François 1er. François fait valoir alors ses droits sur le Milanais par l’intermédiaire de sa femme héritière d’Orléans. Il lève une armée et vous avez déjà lue la suite. En face le Pape qui lorgne lui aussi sur Milan engage les suisses remontés à bloc contre François et ces descendants.

Au final le jeune François 1er s’assure d’une grande victoire au tout début de son règne.

François Ier prend rapidement le contrôle de la Lombardie, qu'il conservera jusqu'au désastre de Pavie, en 1525. Le 13 octobre, il signe avec le pape Léon X, le Traité de Viterbe. Le pape s'y engage à reconnaître l'autorité du roi de France sur le duché de Milan, et lui offre Parme et Plaisance, en échange de son soutien à Florence, contre Venise.

Il signe la paix perpétuelle de Fribourg le 29 novembre 1516 avec les cantons suisses. Ce traité restera en vigueur jusqu’à la fin de la monarchie en France en 1792.
Les Suisses mettent leurs mercenaires au service du roi de France, par le traité de Genève le 7 novembre 1515.

Le 13 août 1516, François Ier et le jeune roi des Espagnes Charles Ier, futur Charles Quint, signent le traité de Noyon qui confirme à François Ier la possession du Milanais, qui restitue la Navarre à Henri d’Albret et qui promet à Charles la main de la fille aînée du roi de France, Louise, alors âgée d’un an (mais qui ne survivra pas à son troisième anniversaire). Dans la dot de la future mariée sont inclus les droits sur le royaume de Naples.

Les relations entre le roi de France, roi Très-Chrétien, et le pape, sont à redéfinir. L'accord du pape est indispensable pour l'acquisition durable des conquêtes, et la perception des décimes sur le clergé. En décembre 1515, la rencontre de Bologne permet d'engager les négociations. Antoine Duprat signe en son nom le concordat de Bologne le 18 août 1516. Ce concordat régira les relations entre le royaume de France et la Papauté jusqu’à la Révolution française. Désormais, le roi nomme les évêques, archevêques et cardinaux, qui sont par la suite confirmés par le pape et ça croyez moi c’est pas rien… !

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